S’aimer soi-même

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S’aimer soi-même est certainement un de nos grands challenges. Sans l’ombre de l’orgueil et d’une fausse humilité, peut-on apprendre à s’aimer ? Voici des éléments de compréhension tirés du livre du Docteur Gérard Perrin : L’origine cachée de nos problèmes… et leur solution.

S’aimer soi-même

S’aimer soi-même est un préalable indispensable à la relation d’altérité. En effet, d’une façon générale, c’est par manque d’amour pour soi que l’on est incapable d’aimer les autres, d’être en paix avec le monde et la vie.

Se féliciter, se remercier sincèrement

Vous arrive-t-il de vous féliciter ou de vous remercier sincèrement avec bienveillance ? Non ? Ou bien est ce que « ça ne se fait pas » ? Vous a-t-on appris que c’était orgueilleux ?

Tant que le regard que portent les autres sur nous, nous forge, nous conditionne, nous construit ou nous blesse, nous sommes comme des crustacés : ceux qui nous entourent maintiennent notre cohésion, une carapace au sein de laquelle nous sommes fragiles. Les vertébrés se tiennent debout grâce à leur axe central, intérieur.

Comment construire, développer cet axe intérieur psychologique ? Par exemple en se félicitant de ce que l’on a fait de « bien » du point de vue de notre cœur, « en notre âme et conscience ».

Rappelez-vous vos meilleures actions, vos plus belles paroles, vos pensées les plus profondes. Fermez les yeux, posez vos mains l’une sur l’autre au centre de votre poitrine, respirez profondément, laissez un sourire s’installer sur vos lèvres, ouvrez votre cœur et félicitez-vous intérieurement, remerciez-vous pour ce que vous avez fait, dit ou pensé. Honnêtement. Sans fausse modestie, sans flatterie ni orgueil. Avec simplicité. Que ressentez-vous ? N’est-ce pas une bonne façon de développer l’estime de soi ? De se construire soi-même sur ses propres bases ? D’acquérir une saine assurance ? Et si nous apprenions aux enfants à se féliciter ainsi ? Quelles en seraient les conséquences ?

Réintégrer ses reproches

D’un autre côté nous sommes encore blessées par le passé et rejetons certaines parties de nous. Alors, lorsque nous les rencontrons à l’extérieur, nous les réprouvons. Le plus souvent, nous ne reprochons à d’autres que ce que nous reprochons à nous-même. Par exemple, si je critique quelqu’un pour son égoïsme, c’est que je m’estime égoïste et que je me le reproche. Mais sans doute faudra-t-il chercher dans quel domaine il en est ainsi et de quelle manière se manifeste ce prétendu défaut. Car enfin, outre que nous en sommes tous atteints, comment pourrions-nous survivre sans un sain égoïsme. Là encore, le jugement empêche de retirer la substantifique moelle de ce trait et bloque notre évolution dans ce domaine.

Certaines mises en situation permettent d’apprendre à « réintégrer » ces reproches, et à nous enrichir. Ce faisant, nous apprenons beaucoup sur nous et sur la nature humaine, et développons une plus grande tolérance : comment reprocher aux autres ce que nous sommes et avec lequel nous sommes en paix ?

  • Je reproche à ma collègue d’être un caméléon, d’adapter son discours en fonction de ce que l’autre veut entendre, affirmait une employée.

Réintégrer ce reproche, c’est reformuler cette phrase de la manière suivante :

  • Je me reproche d’être un caméléon, d’adapter mon discours en fonction de ce que je veux entendre.

En quoi est-ce vrai ?

  • Je m’arrange toujours pour que ma conversation plaise et pour entendre ce que je veux. En agissant ainsi, je ne suis pas vraie, et je ne sais pas ce que l’autre vit vraiment. C’est une manipulation qui ne me convient pas et je me la reproche.

Cet « exercice » permet aussi de réintégrer les qualités que l’on apprécie chez les autres. Si nous apprécions la bonté d’une personne, nous pouvons rechercher quelle bonté nous aimons en nous. Peut-être est-elle inconsciente ?…

Chaque caractéristique humaine a ainsi un aspect « ombre » et un aspect « lumière ». Mais tant que le côté sombre est réprouvé, il se manifeste sans conscience, et devient alors plus dense que la lumière. L’ombre dont parle C.G. Jung apparaît souvent comme une menace que l’on préfère refouler.

Texte tiré du livre du Docteur Gérard Perrin : 

L’origine cachée…

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